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Marjorie Maljean

Le TDA/H (Trouble Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité)

Dernière mise à jour : 3 mars 2021



« Elle ne se concentre pas plus de 3 minutes sur son puzzle..., il ne tient pas en place..., on dirait qu’elle ne sait pas faire deux tâches en même temps…il doit avoir un problème de concentration…elle est hyperactive… »


On entend de plus en plus ce genre de commentaire de la part des enseignants, des parents et autres membres de l’entourage de l’enfant.


Mais qu’est ce réellement qu’un trouble de l’attention ?


Tout d’abord, le TDA/H est un trouble assez fréquent qui touche en France, environ 4% des enfants et des adolescents. Il serait davantage présent chez les garçons que chez les filles. Toutefois, on peut difficilement parler de trouble de l’attention avant l’âge de 7 ans même si des symptômes peuvent apparaitre bien avant.

L’attention


L’attention est une fonction de notre cerveau essentielle dans le fonctionnement cognitif d’un être humain, qui fait référence au fait d’être vigilant à son environnement et à maintenir son attention sur un temps donné. L’attention est au centre du fonctionnement d’apprentissage.


Elle est nécessaire dans toutes nos tâches quotidiennes, comme : comprendre des informations, réussir à se concentrer sur une ou plusieurs tâches, mémoriser ou encore résoudre un problème.


Il existe trois différents types d’attention : l’attention sélective (se focaliser sur une tâche et inhiber les éléments distracteurs), soutenue (maintenir son attention dans le temps) et partagée (mener plusieurs tâches simultanément comme écouter un cours et prendre des notes par exemple).

Lorsque l’on souffre de TDA/H, on présente également des difficultés de mémoire, d’organisation et de planification.


Quand peut on parler de trouble de l’attention ?


Le TDA/H est un trouble neuro-développemental, c’est à dire qui va débuter précocement durant la période du développement de l’enfant souvent avant même que celui-ci n’entre à l’école. Ce trouble va entrainer une altération du fonctionnement cognitif, psychologique et scolaire.


Les neuroscientifiques ont révélé un retard au niveau du cortex préfontal qui est impliqué dans le contrôle de l’attention et des émotions chez les enfants et adultes atteints de TDA/H. Ils ont également constaté un déséquilibre des taux de certains neurotransmetteurs dans le cerveau (comme la dopamine et la noradrénaline).


Le TDA/H est tout d’abord défini par la présence de trois types de symptômes : l’inattention, l’agitation et l’impulsivité. Ces trois caractéristiques doivent être observées chez l’enfant ou l’adolescent pendant une période continue de plus de six mois.


En effet, le jeune montre de grosses difficultés à soutenir son attention et à s’organiser. Se mettre au travail lui demande de très gros efforts, il semble régulièrement dans « la lune », étourdi et il égare souvent ses affaires. Très facilement distrait par son environnement ou ses pensées, le jeune atteint de trouble de l’attention reproduit souvent les mêmes erreurs et a du mal à prendre des décisions.


Concernant l’impulsivité, elle peut être cognitive, comportementale et émotionnelle chez ces enfants qui vont se précipiter pour répondre avant même de réfléchir à leur réponse, lisent et comprennent difficilement des consignes et manquent de persévérance.


Niveau moteur, on observe chez les enfants souffrant de TDA/H, des difficultés à rester assis sur une activité à l’école ou à la maison par exemple, on parle dans ce cas de trouble de l’attention avec hyperactivité. Ces enfants vont paraitre turbulents, avoir des difficultés de régulation de leurs émotions et leurs humeurs, et pour la plupart, considérés comme perturbateurs et impolis.

Diagnostic


Le diagnostic de TDA/H ne se fait pas à la légère. En effet, il devra reposer sur une évaluation approfondie de l'enfant et de son environnement.

Des tests psychologiques et neuropsychologiques peuvent être utiles afin de déterminer l’intensité et le degré de sévérité du trouble mais également d'évaluer le potentiel d'apprentissage scolaire.


Bien que le TDA/H perdure dans le temps et ne se guérit pas totalement, une amélioration des symptômes est toutefois possible.


Comment aider les enfants/ados souffrant de ce trouble ?


Une prise en charge pour les jeunes atteints de TDA/H est conseillée afin de contourner les conséquences possibles du trouble comme l’échec scolaire, la perte de confiance en soi et le retrait social.

La première étape est de comprendre comment son cerveau fonctionne afin de pouvoir mettre en place des stratégies d’adaptation pour améliorer son quotidien. Prendre conscience de ses forces et ses points forts renforcera la motivation et la confiance en soi, bien souvent altérée chez ces jeunes en difficulté.


Avoir une bonne hygiène de vie est tout d’abord essentiel. Il a été prouvé que manger des omégas 3 a un impact positif sur la gestion de l’impulsivité. De même que l’activité physique qui permettra de renforcer la concentration et la mémoire.


Les symptômes du TDA/H peuvent également être réduits par un traitement médicamenteux qui est cependant sujet à controverse. En effet, la prise d’un médicament doit faire l’objet d’une étude approfondie au préalable, afin de déterminer la sévérité et la chronicité du trouble, il doit être prescrit sous ordonnance médicale par un médecin et doit être suivi par un spécialiste des troubles du comportement chez l’enfant.

Les Thérapies cognitivo-comportementales et la remédiation cognitive pourront également aider l’enfant à compenser ses difficultés et renforcer l’estime de soi. En effet, il s’agira de mettre en place avec lui un environnement favorable à la concentration, mettre en place les bonnes stratégies de raisonnement et l’aider à prendre conscience de son « empan attentionnel ».


Le TDA/H n’est pas une maladie, c’est un trouble qui varie d’un enfant à un autre.


Les jeunes touchés par un TDA/H ont par ailleurs de grandes qualités : ils sont souvent très créatifs, enthousiastes avec une imagination débordante et capables d'une énergie remarquable !


Il est donc essentiel de valoriser leurs efforts, et leur proposer une prise en charge et un cadre structurant pour vivre au mieux avec leur TDA/H.



Marjorie Maljean







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